TPE 2008/2009 sur la théorie de l'évolution de l'espèce fait par les élèves Héloïse Pottier, Florian Mazières et Hélène Peuch de la classe de 1ère 3 S SVT du Lycée Gustave Eiffel.
L’environnement
peut jouer un rôle important face aux
mutations puisqu’elles peuvent présenter un avantage, selon le milieu, ou bien
devenir un inconvénient. On a pu constater que l’environnement agit sur
l’activation ou l’inactivation des gènes. Par exemple : chez le chat
siamois, l’activité des protéines cytoplasmiques est modifiée par
l’environnement. On constate des modifications de la pigmentation des poils en
fonction de la température, aux extrémités du corps : plus il fait froid,
plus le poil est foncé.
On peut observer différentes espèces
dans leur milieu de vie, et voir qu’elles sont toutes adaptées à leur
milieu :
- La girafe a un long cou qui lui permet de manger les
feuilles des acacias Africain.
- L’ours polaire a un pelage blanc qui lui permet de se
camoufler dur la banquise.En revanche, il ne pourrait pas vivre dans un milieu
forestier, car il n’aurait plus de camouflage pour chasser.
La diversité
génétique subit une sélection des phénotypes et des allèles les plus adaptés à
l’environnement de deux façons:
- La sélection sexuelle : Cela désigne
la compétition entre différents individus d’une même espèce pour accéder à un
partenaire sexuel permettant la reproduction. Dans ce cadre, il y aura une
compétition entre les individus d’un même sexe ou de sexe différent.
- La sélection pour la survie : Elle repose sur le désir de se
reproduire. Les individus capables d’échapper ou de se protéger des prédateurs
sont alors favorisés. De plus les individus d’une même espèce sont aussi en
compétition les uns contre les autres pour les ressources environnementales
telles la nourriture ou la recherche d’un abri.
Donc les
modifications génétiques peuvent entraîner la disparition de certains individus
tandis que d’autres vont survivre pour les transmettre. Les êtres mieux adaptés
à un environnement survivent plus longtemps, ce qui leur permet de se
reproduire tandis que les plus faibles ont tendance à disparaitre.
Il est
possible de dire que la diversité génétique s’est développée aux fils des
générations grâce à des variations (mutation ponctuelle....), ces individus ayant
subi la sélection naturelle. Les modifications génétiques étant aléatoires, on
peut dire que ce n’est pas l’environnement qui décide des modifications mais
l’environnement qui choisit celles qui sont les plus avantageuses. La sélection
naturelle agit donc après les mutations.
Nous avons vu que l’écorce des arbres s’est assombrit avec la croissance de l’industrialisation et que ce changement de couleur était du au dépôt de particule comme la suie sur ces écorces. La photo suivante est le résultat d’une expérience mettant en évidence le dépôt de pollution.
En effet en brulant de l’essence de térébenthine on voit qu’à partir de la combustion se forme des particules noires, qui viennent se déposer sur chaque éléments se trouvant aux alentours.
On peut voir très nettement le dépôt de suie sur la coupole. On se demandera alors comment la fixation de ses particules est-elle rendu possible.
L’écorce des arbres est régulièrement affaiblie par les pluies acides, ce qui nous laisse à penser que ce facteur est très important sur l’intrusion de particule étrangère. Nous pouvons donc avancer l’hypothèse que l’action de l’acide, contenu dans les pluies acides résultantes de la pollution industrielle, peut noircir l’écorce des arbres. On se propose donc de réaliser une expérience : On dépose quelques gouttes d’acide sur l’écorce d’un bouleau, et voici le résultat :
Le résultat n’est malheureusement pas concluant puisque même si l’acide agit sur l’écorce il ne la rend pas noire.
Après plusieurs hypothèses, une seule est apparu plausible : l’acide peut modifier les molécules de l’écorce, rendant possible la fixation des corps étrangers. L’écorce est principalement composée de macromolécule telle que la cellulose et la lignine. On s’intéressera au cas de la cellulose, plus facile à traiter : on décide alors de regarder les changements qui peuvent s’opérer si on introduit à cette molécule (de formule C6H12O6) un acide (de formule H+). On aura donc les étapes suivantes :
On a donc la
formation d’une double liaison au niveau de 2 molécules de carbone, rendu
possible grâce a l’action de H+ sur OH, puis la séparation du groupe H2O et
enfin la séparation de H+. L’acide, par ailleurs, joue ici un rôle de
catalyseur puisqu’il entraîne la modification de la macromolécule et est
régénéré à la fin de la réaction.
Cette manipulation aura permis de mettre en
évidence que l’action de l’acide sur ces molécules pouvait entraîner la formation
de double liaison. Ces doubles liaisons sont très intéressantes car elles ont
la particularité de favoriser la fixation de corps étrangers. En effet on
appellera les zones des doubles liaisons des sites accepteurs.
On peut donc
conclure que les pluies acides sont responsables du changement moléculaire qui
s’opère sur l’écorce des arbres, favorisant ainsi la fixation de corps
étrangers issues de la pollution produite par l’ère industrielle ;
l’écorce des arbres changerait ainsi de couleur, passant de claire à foncée.
Les phalènes du bouleau de couleur sombre sont devenus par conséquent beaucoup
plus nombreux, on a donc bien ici une illustration de la sélection naturelle.
Certaines évolutions peuvent être très rapides, ainsi il est facile de pouvoir les observer puis de les étudier sur de courte période : quelques dizaine d’année seulement parfois. On s’intéressera donc ici à l’une de ces mutations très significatives, il s’agit de la phalène du bouleau.
La phalène est une espèce de papillon qui se rencontre souvent sur des arbres de type bouleau. Il en existe deux formes : un morphe de couleur claire dit « typica » et un morphe de couleur sombre dit « mélanique ». Ces deux morphes ne sont cependant pas apparus au même moment ni dans les même proportionnalités de fréquentation. On se propose donc d’étudier ces différences entre les deux papillons, pour comprendre son évolution au cours du temps. L’étude se fera en Angleterre, aux alentours de Londres, entre le 19ème siècle et le 20ème siècle.
On aura pu constater les changements suivant :
· Avant 1897 : le morphe noir n’a jamais été vu dans la région de Londres.
· En 1905 : On a constaté que le morphe noir est apparu.
· Après 1905 jusqu’en 1960 : Sa fréquentation ne cesse d’augmenter, au détriment du morphe claire qui voit sa population fortement diminuée
On remarque sur cette carte que la forme mélanique (Carbonaria) est majoritaire dans les régions industrielles du nord et de l'est, tandis que la forme claire prédomine dans les régions rurales du sud-est. De plus il apparait très bien que les papillons de couleurs noires sont plus nombreux que les papillons de couleur claire.
Ce schéma explique bien le changement qui s’est opéré ; on voit en effet que les papillons sombres passent inaperçu sur une écorce sombre, alors que ceux de couleur claire se font manger par les prédateurs. On voit aussi sur la partie droite du schéma le contexte ancien ou rural, où l’espèce claire est favorisée.
On peut donc conclure que la sélection naturelle est ici relative à des conditions d’environnements : Un allèle qui présente un avantage à un certain moment et dans milieu particulier peut se révéler désavantageux dans d’autres circonstances.
Nous allons maintenant nous intéresser aux raisons de cette mutation : l’industrialisation. On parle donc ici de mélanisme industriel puisque c’est la pollution atmosphérique qui a entraîné la présence de résidus de combustion (notamment de charbon).
Ces changements se sont opérés si vite qu’une telle variation n’aurait pas pu venir de la seule pression de mutation. En effet c’est le rôle de la sélection naturelle a entrainé cette évolution très rapide de la structure génétique de ces papillons ; les morphes sombres ont supplantés les morphes claires au fur et à mesure. On va maintenant s’intéresser aux raisons de ce changement chez ces papillons.
L’explication est simple mais s’explique par une suite de facteur. En effet en 1905 l’Angleterre est en pleine révolution industrielle, ce qui a pour effet de produire beaucoup de rejet de pollution. Celle-ci, sous différente forme comme la suie, vient à modifier l’écosystème dont l’écorce des arbres qui s’assombrit au fil du temps. Ainsi les phalènes de couleur claire qui passaient jusqu’alors inaperçus sur les arbres ont été la proie facile des prédateurs ; c’est pourquoi leur nombre a considérablement diminué, contrairement aux papillons de couleur sombre qui ont été favorisés et donc en pleine croissance.
Une mutation génétique est une modification de la séquence d’ADN d’un gène. Parmi les innovations génétiques, on peut voir : des mutations ponctuelles, la duplication de gènes…. Elles apparaissent le plus souvent défavorables : il s’agit de handicap visible sur le phénotype de l’individu qui en hérite. La sélection naturelle ne permet alors pas de maintenir dans la population ces nouveaux allèles. En revanche, on peut voir que certaines innovations peuvent au contraire se révéler avantageuses. Il est possible de rencontrer différents types de mutation :
Mutation chromosomique
Ces mutations chromosomiques peuvent toucher, soit une partie d'un chromosome, soit des chromosomes entiers, soit un échantillon de chromosomes. Elles sont alors dues :
Soit à une variation dans la structure des chromosomes
La structure des chromosomes peut être elle-même accidentellement modifiée. Ces modifications sont appelées remaniements chromosomiques.
Ces réarrangements ou mutations correspondent à un changement de la quantité d’ADN chromosomique. Ce sont :
- La suppression ou la perte d’un fragment de chromosome : c’est la délétion. Le dédoublement est appelé duplication. La délétion et la duplication correspondent alors à une monosomie ou à une trisomie partielle
- Les divers changements d’organisations :
o L’inversion d’une pièce du chromosome après brisure. L'inversion peut inactiver un gène en le coupant en deux. Elle peut aussi modifier les propriétés d'expression d'un gène situé près d'une borne du segment inversé. Ce gène a été déplacé dans un environnement chromosomique différent qui peut influer sur son expression.
o La translocation est un échange de segment entre chromosome après qu’une pièce se soit détachée. Les translocations peuvent être réciproques, quand deux fragments de chromosomes échangent leur place. Elles peuvent avoir deux effets :
Des effets directs sur l’expression des gènes si ils sont situés aux sites chromosomiques de la translocation : Tout comme pour l’inversion, le gène peut être alors activé ou inactivé ou ses propriétés d’expression modifiées.
Des effets indirects qui peuvent résulter d’anomalies de dosage génique, consécutives à la migration des chromosomes remaniés pendant la méiose.
Soit à une variation du nombre de chromosomes.
Il est possible de rencontrer des individus qui possèdent un nombre de chromosomes différents de celui qui caractérise l’espèce. Ce nombre peut être modifié par non-disjonction. Cette non-disjonction est la non-séparation d’une paire de chromosomes durant la division cellulaire. Ceci conduit à former des gamètes ayant perdu ou gagné du matériel génétique. Si les gamètes sont fonctionnels et s’ils participent à une fécondation produisant des individus viables, alors, soit toutes les cellules de ces individus possèderont le chromosome supplémentaire, soit elles présenteront toutes l’absence de ce chromosome.
On distingue deux types de variation quantitative du nombre de chromosomes :
L’euploïdie : Lorsque le nombre de chromosomes est touché par l'addition ou la soustraction d'un ou de plusieurs compléments chromosomiques. La polyploïdie apparaît lorsque le nombre de chromosomes s'accroît d'un multiple du nombre haploïde.
L'aneuploïdie : Lorsque le changement du nombre de chromosomes implique une fraction du complément haploïde
Mutation génétique
- Mutation ponctuelle
Lorsque la comparaison des gènes de 2 individus d’une même espèce montre de nombreuses différences, on appelle cela le polymorphisme des gènes. On peut qualifier un gène de polymorphe si au moins 2 de ses allèles sont présents dans l’espèce, à une fréquence supérieure à 1%. Lorsqu’un même gène existe sous différentes versions, c'est une allèle. Elle résulte de l’accumulation de mutation au cours du temps : « le polyallèlisme. »
Ces mutations peuvent avoir différentes conséquences. Elles font suite à des modifications accidentelles de un ou plusieurs nucléotides d’un gène. Dans les conditions naturelles, les mutations sont des événements aléatoires et rares. Divers facteurs peuvent augmenter leurs fréquences comme les agents mutagènes. Parmi ces mutations, on peut distinguer :
- La substitution d’un nucléotide par un autre
- L’addition d’un ou plusieurs nucléotides
- La délétion d’un ou plusieurs nucléotides
Les mutations peuvent avoir de multiples conséquences ou non sur le phénotype :
- Par une substitution d’un acide aminée de la protéine fabriquée, c'est-à-dire une mutation faux-sens, la protéine peut voir son fonctionnement modifié ou non. En revanche, l’apparition prématurée d’un codon stop, suite à une substitution, entraine la fin de la traduction. Dés lors, on parle de mutation non sens. Ce qui cause un écroutement de la protéine et entraine alors une modification importante du phénotype.
- Les mutations par addition ou délétion ont souvent des conséquences similaires, puisque le décalage du cadre de lecture, modifie toute la séquence d’acides aminés. On parle alors de mutation décalante.
- Mais le code génétique étant redondant, certaines mutations n’entrainent pas de modification. Ce sont des mutations silencieuses puisqu’elles n’engendrent pas de conséquence sur le phénotype.
Les causes des mutations génétiques sont généralement mal connues. Les mutations génétiques peuvent être causées par des facteurs environnementaux, comme la pollution atmosphérique ou les radiations, mais peuvent également survenir spontanément d’une génération à l’autre sans cause apparente. Nous savons que l’évolution fait entrer en jeu des milliards d’individus et des milliards de générations, pour finalement aboutir à des espèces, toujours plus diverses et mieux adaptées à leur milieu. Sachant les contraintes physiques et chimiques qui pèsent sur ces transformations, n’importe quelle mutation peut se produire si les conditions sont favorables.
- Mutation « frame shift » ou encore mutation à trame décalée.
L’addition ou la suppression d’une base azotée telle que la cytosine, la guanine ou autre, provoque la relecture de la séquence génétique.
Les mutations permettent l’évolution des espèces à la seule condition qu’elles puissent se transmettre à la descendance. La plupart des mutations accidentelles qui touchent les cellulessomatiques ne sont pas transmissibles à la descendance. Si ces cellules se développent activement, une création de cellules cancéreuses est possible ainsi que l’apparition d’une tumeur. En revanche, si la mutation affecte les cellules germinales, elles seront transmises à la descendance. Elles passeront à travers la sélection naturelle et permettront, peut être, une évolution de l’espèce. Cette mutation peut procurer un avantage sélectif ou au contraire un inconvénient, c’est la base de l’évolution.
Les êtres vivants sont constitués de cellules (une à plusieurs). Il nous est possible observer 2 types de cellule bien distincts. Les cellules procaryotesqui ne possèdent pas de noyau individualisé, ou l’information génétique est libre dans le cytoplasme. Les bactéries sont constituées de ce type de cellule.
En revanche, les celluleseucaryotespossèdent, quant à elles, un noyau bien séparé du reste du cytoplasme par une membrane nucléaire. Il nous est possible de les retrouver chez les animaux ou encore les végétaux.
Photo d'une bactérie de type Procaryote
Photo d'une cellule Eucaryote végétale
Le noyau que l’on peut retrouver dans les cellules eucaryotes est un organite, c'est-à-dire un élément différencié, situé dans les cellules et qui possède des fonctions bien précises. Dans ce cas, il a pour rôle :
- Contenir le matériel génétique de la cellule,
- Contrôler les réactions chimiques contenues dans le cytoplasme,
- Stocker l’information génétique.
De plus, il est le plus grand des organites avec un diamètre de 10 à 20 micromètres. Celui-ci est entouré par une double membrane appelée, l'enveloppe nucléaire. Elle est pourvue de nombreux pores nucléaires qui permettent le contrôle des échanges entre le cytoplasme et le nucléoplasme, comme les ARN messagers permettant alors la synthèse des protéines. En outre, cette enveloppe nucléaire régule et facilite le transport entre le noyau et le cytoplasme, tout en séparant les réactions chimiques se déroulant dans le cytoplasme, (où de nombreuses substances comme des nucléotides, des enzymes et des protéines sont dissoutes), et dans le noyau.
Il existe de grandes différences entre les organismes procaryotes et les eucaryotes. On peut retrouver chez le premier l’information génétique dans un grand brin d’ADN que l’on appelle plasmine, tandis que chez le second l’information génétique est présente dans le noyau sous forme de chromosomes dont le nombre varie selon l’espèce. On trouve l’information génétique sous la forme d’une complexe ADN/ protéines appelé chromatine. L’ADN est la contraction de : Acide DésoxyriboNucléique. C’est une macromolécule biologique formée d’un enchainement ou séquence de nucléotides en 2 brins complémentaires, enroulés sous forme de double hélice.
Les nucléotides sont des acides désoxyribonucléiques pour l’ADN et ribonucléique pour l’ARN. Il est composé de 3 parties : un groupement de phosphate, un sucre (ribose pour l’ARN et désoxyribose pour l’ADN) et une base azotée. Il existe 4 bases azotées complémentaires par liaison hydrogènes pour l’ADN (Uridine remplace ma Thymine pour l’ARN) :
- Adénine (A) => Thymine (T)
- Guanine (G) => Cytosine (C)
Shéma d'une séquence de nucléotide
L’ADN a pour fonction première de stocker l’information génétique, cette information codée qui conditionne le développement et le fonctionnement de l’organisme et qui est contenue dans l’enchainement non-aléatoire de nucléotides. De plus, il a aussi pour rôle la transmission de cette information génétique, ce qui permet l’hérédité.
On peut distinguer 2 types de chromatine :
- L’euchromatine : qui est la forme la moins compacte de l’ADN permettant l’expression génétique
- L’hétérochromatine : qui est la forme condensée et principalement inactive de l’ADN. On en retrouve deux types:
o L’hétérochromatine constitutive est située autour du centromère et consiste en général en des séquences répétitives.
o L’hétérochromatine facultative contient des gènes éteints. Cette structure permet de réguler les transcriptions. Ainsi les cellules qui ne doivent exprimer qu’un nombre restreint de fonctions, présentent de nombreuses régions d’ hétérochromatine.
Les chromosomes sont des éléments porteurs de l’information génétique. Pendant les divisions cellulaires, ils ne sont pas individualisés. Ils sont constitués d’ADN, de protéine histones et non histones. Ils contiennent de nombreux gènes (voir des milliers). L’ADN n’est en effet pas libre dans le noyau, mais associé à diverses protéines pour former la chromatine.
Schéma de la constitution d'un chromosome
Chaque chromosome simple possède une molécule d’ADN. En revanche, les chromosomes doubles qui apparaissent pendant la première partie de la mitose (qui est la division cellulaire) sont constitués de deux molécules identiques d’ADN. La mitose permet la transmission totale des chromosomes aux cellules filles. Ils prennent alors une apparence caractéristique en forme de X à 2 bras courts et 2 bras longs. Ce sont les chromatides. Elles sont reliées par un centromère. Toutes les cellules d’un être vivant possèdent le même patrimoine génétique : le nombre et la forme des chromosomes sont les même pour tous les individus d’une même espèce. Seul les gamètes ne possèdent qu’un seul exemplaire de chaque chromosome tandis que les cellules somatiques en possèdent 2 de chaque.
L’ensemble des chromosomes présents dans une cellule est réuni dans un catalogue nommé : caryotype. Il représente les différentes formes des chromosomes, leur nombre, disposés par paire et dans l’ordre décroissant. Des cellules ou des individus peuvent présenter un nombre anormal de chromosomes.
Le génome est l’ensemble du matériel génétique dont le gène n’est qu’une petite
partie. Les Gènes sont situés à des emplacements précis sur un chromosome, c’est le locus. Ils occupent cette même place sur le chromosome homologue. Les gènes sont des séquences d’ADN, ils sont des facteurs héréditaires qui sont responsables du phénotype d’un individu. Il existe un très grand nombre de gènes : comme les gènes de développement ou les gènes de structure, qui codent la synthèse de certaines protéines. Chaque région de l’ADN qui produit une molécule d’ARN fonctionnelle est un gène. Les différences dans le génotype, d’un individu à un autre, aboutissent à des différences dans leurs caractères visibles. Ce sont des allèles. Elles occupent la même position sur les chromosomes homologues et concernent le même caractère. Ces gènes modifiés qui ne s’expriment plus comme leurs gènes initiaux, concernent, malgré tout, le même caractère.
Caryotype d'un être humain de sexe féminin
L’information contenue dans les gènes et portée par les chromosomes peut se modifier au cours du temps grâce aux mutations. Cela permet alors une diversité des individus, ainsi que l’évolution des espèces. On peut conclure que l’ADN est le support de l’information génétique et de l’évolution.
Le 20ème siècle ouvre la voie à une amélioration de la théorie de Darwin grâce à la redécouverte des lois de Mendel sur l’hérédité (Ce sont ses expériences sur l’hérédité des pois qui le menèrent à découvrir les lois de l’hérédité) et de la génétique avec l’ADN donne naissance à la Théorie Synthétique de l’Evolution à laquelle sont attachés les noms du généticien Theodosius Dobzhansky et le zoologiste Ernst Mayr.
Le principe de base de la théorie synthétique reste le même qu’avant : elle explique l'évolution par l'action de la sélection naturelle sur des populations. A cela près, on dit qu’une population évolue si l’allèle d’un gène, responsable d’un caractère, se modifie. Ainsi, en fonction du milieu, on voit se multiplier des espèces ayant acquis un caractère qu’elles ne possédaient pas avant et qui va favoriser leur survie.
Dans l’ensemble, chaque population peut acquérir des caractères différents et donner naissance à des variétés différentes.
La
première théorie satisfaisante est alors celle de Charles Darwin. Elle est le fondement de la théorie actuelle. Charles Darwin estime que tous les
individus diffèrent au sein d’une même espèce et que seuls les individus les
mieux adaptés à leur environnement survivent. Ces individus transmettent leurs
caractères à leurs descendances, l’espèce évolue et s’adapte à son
environnement. On parle alors de Sélection Naturelle. En d’autres mots, certaines
variations biologiques procurent un avantage à certains individus lorsque la
compétition pour la survie (nutrition, habitat, reproduction) était grande. Les
individus possédant les variations biologiques les mieux adaptées survivent et
se reproduisent en plus grand nombre.
En
reprenant l’exemple de la girafe :
Dans
une population de girafes, celles-ci ont diverses longueurs de cou. Les girafes
avec un long cou se nourrissent plus facilement des feuilles situées sur les
hautes branches des arbres. Ces girafes survivent et se reproduisent en
transmettant leurs caractères avantageux à leur descendance.
Cette théorie se vérifie aisément puisque la sélection
naturelle peut être contrôlée par l’homme. Darwin releva cette évidence auprès
des races obtenues « artificiellement » par les éleveurs à celles
sauvages. La diversité des races obtenues résultent de la volonté propre de
l’éleveur. En effet, celui si va faire se reproduire les espèces avec les
variations voulues pour obtenir l’espèce avec les caractères souhaités
(Exemple : Un cou plus long, un pelage d’une couleur choisie, etc.).
Ainsi
se trouvait fondée une théorie présentant d’emblée une cohérence interne.
Malheureusement, Darwin n’avait aucune idée de la manière dont se
transmettaient les caractères.
Cependant, tous ne s’accordent pas pour dire que Cuvier avait raison. L’idée d’évolution
apparaît également dans la tête du naturaliste Buffon mais Jean-Baptiste
Lamarck établit véritablement la première théorie scientifique sur
l’évolution des espèces.
Jean-Baptiste
Lamarck propose
alors sa théorie Transformiste qui se découpe selon deux grands
principes : la nécessité et le non-usage d’un organe. Selon lui, un organe se
développe ou au contraire s’atrophie suivant l’utilité que l’on en a. Il
développe en parallèle l’idée de caractère héréditaire, ce qui expliquerait que
le développement ou l’atrophie des membres usités ou non se transmettaient aux
descendants de l’espèce concernée.
Exemple : Le cou de la
girafe
Le
milieu engendre des besoins :
Les feuilles dont se nourrissent les girafes sont hautes dans les arbres. Elles
étendent donc leur cou pour les atteindre.
Modification
des organes :
Les girafes étirent le cou tous les jours et il finit par s’allonger.
Transmission
des modifications :
Les girafes transmettent à leurs descendants un cou plu long…
Cependant,
sa théorie est totale contradiction avec les idées fixistes en vigueur à cette
époque. Malgré de nombreuses critiques de la part des milieux religieux et
scientifique, et notamment de la part de Cuvier
(principal opposant des transformistes), les idées transformistes reçoivent une
adhésion croissante à partir de 1825 et permettent de rendre le débat
naturaliste plus réceptif aux théories évolutionnistes même si Lamarck ne verra jamais ses travaux
reconnus par la communauté scientifique.
Bien que l’on ne parle d’évolution qu’à partir du 19ème siècle, les hommes cherchaient déjà l’origine de la diversité du vivant dès l’antiquité. L’idée d’évolution de la vie était déjà bien présente à cette époque chez les philosophes grecs. Cependant, Aristote, philosophe très renommé de son temps avait une vision fixiste de cette évolution et c’est celle-ci qui a perduré jusqu’au 18ème siècle. Ainsi, la pensée prédominante durant ces siècles fut celle des créationnistes qui tiraient leurs idées de la Genèse. En effet, ces récits bibliques estiment que toutes les espèces vivantes telles quelles et au même moment par Dieu lorsque celui-ci créa la Terre et donc, ces espèces sont immuables et n’évoluent pas.
Jusqu’au 18ème siècle, la théorie en vigueur est le fixisme. Cependant, le développement de la paléontologie et la découverte de fossiles squelettes ne ressemblant pas à ceux des espèces actuelles viennent à s’interroger sur la véracité de la théorie fixiste. Cette théorie est en parallèle de la religion. Les idées créationnistes restent donc des idées chrétiennes.
La théorie alors exposée à cette époque reste en accord avec le fixisme. Tout en conservant le dogme de la fixité, Georges Cuvier propose une interprétation créationniste de l’évolution. Selon lui, le monde aurait subi une série de catastrophes (engendrées par une intervention divine) qui détruisaient toutes les espèces existantes mais en créaient de nouvelles qui se maintenaient jusqu’à la prochaine catastrophe. Il admet ainsi que les espèces terrestres n'ont pas toujours été celles observées aujourd'hui, sans pour autant accepter l'évolution des espèces, et que durant les 6 000 ans estimés pour l'âge de la Terre, les espèces n’ont pas évoluées. Pourtant, cette théorie restait pour le moins bancale et ne se vérifiait pas car, en réalité, les études paléontologiques montraient clairement que les espèces avaient considérablement varié au cours du temps.
L'évolution désigne la transformation
des espèces vivantes au cours des générations. Cette transformation peut
aboutir à la formation de nouvelles espèces, et donc à une diversification des
formes de vie. Cette diversification depuis les premières formes est à
l'origine de la biodiversité actuelle. L’histoire de l'évolution de la vie peut
ainsi être décrite sous forme d'un arbre évolutif.
L'idée
d'évolution peut déjà se trouver chez certains philosophes de l'antiquité
(grecs, romains ou musulmans), mais ce n'est qu'à partir du 19ème siècle
que de véritables théories proposant une explication du phénomène de
l'évolution des espèces ont été développées.